Les photomontages présentés ici tentent d'offrir à l'observateur une expérience visuelle aussi proche que possible d'une observation en situation réelle.
Il est habituellement reconnu que le champ visuel horizontal « utile », pour reconnaître des objets et des couleurs, est limité à une valeur comprise entre 50 et 60°. Le champ visuel utile à la lecture est limité à seulement quelques degrés (fovéa). Sur cette base, le photomontage doit présenter à l'observateur un champ visuel d'au moins 60° pour que l'image occupe une grande partie de son champ visuel « utile » lorsque celle-ci est placée à la distance adéquate.
Le photomontage doit permettre à un observateur de se faire une opinion, aussi précise que possible, de la perception visuelle habituelle du projet éolien dans son environnement. Il est un outil indispensable pour évaluer les impacts visuels. Pour être fiable, il doit être réalisé suivant des critères bien définis : format du support en relation avec le champ visuel présenté, résolution suffisante de l'image, qualité de la reprographie. Pour être précis, il doit être présenté et observé selon des règles connues. Une distance précise d'observation doit être indiquée (distance orthoscopique) et utilisée par l'observateur afin que l'image perçue occupe son champ visuel de façon analogue à la situation réelle. Un éclairage suffisant doit permettre de distinguer les détails et les nuances.
L'usage du photomontage a aussi ses limites. En effet, le photomontage représente l’impact visuel potentiel des éoliennes dans les conditions météorologiques proches de la photographie utilisée, depuis un point de vue particulier, avec une orientation des nacelles définie. Un photomontage imprimé ne permet pas de reproduire les aspects dynamiques des éoliennes et du paysage. Le photomontage ne remplacera jamais une expérience d'observation réelle.
Les 44 photomontages présentés dans ce site web ont été réalisés avec le plus grand soin par Geophom. Ils offrent une variété de points de vue, de situations d'éclairage et de météorologies permettant d'apprécier les effets attendus des projets sur le paysage.
L'objectif du photomontage est de produire une vue photographique dans laquelle le projet est représenté de façon fidèle. La technique utilisée est de superposer une image de synthèse (image virtuelle) à une vue réelle (photographie). Pour ce faire, un logiciel 3D spécialisé (Resoft Windfarm r5.0) a été utilisé pour créer un environnement numérique, qui contient la topographie, les amers identifiés sur le territoire, tels que les clochers, châteaux d'eau, pylône, phares, etc., et les éoliennes des projets. Pour chaque point de vue photographié, une image de synthèse a été produite à partir d'une caméra virtuelle dont les caractéristiques (localisation, orientations, champ visuel, projection) sont identiques à la vue photographique. La superposition des deux vues (virtuelle et réelle) permet d'obtenir le photomontage.
Les photographies ont été réalisées à l’aide d’un appareil photographique numérique reflex plein format d'une résolution de 36 MegaPixels, équipé d’un objectif à focale fixe de 50mm. Chaque prise de vues consiste à photographier les 360° autour du point de vue. La précision des prises de vues est assurée par l’utilisation d’un pied photo équipé d’un niveleur, pour un plan de rotation parfaitement horizontal, et d’une tête panoramique étalonnée, afin de supprimer les effets de la parallaxe. La position du point de vue a été mesurée par GPS et validée sur cartographie. La date et l’heure des prises de vues ont été enregistrées.
Pour chaque point de vue, la série de 15 photographies est assemblée pour former une vue panoramique horizontale de 360° (à l'aide d'une tête panoramique "crantée", une photographie est prise tous les 24°). Les assemblages ont été réalisés à l’aide d’un logiciel spécialisé. La projection utilisée est cylindrique.
Le recalage est possible une fois l'environnement numérique créé à l'aide du logiciel spécialisé Resoft Windfarm R 5.0. L'opération de recalage consiste à aligner précisément l'orientation de la caméra virtuelle du logiciel 3D à l'identique de l'orientation de l'appareil photo réel. Le logiciel affiche la vision numérique du modèle vue à travers la caméra virtuelle, en superposition de la photographie réelle. La superposition précise des deux vues est réalisée par glissement de la vue numérique sur la vue réelle en ajustant finement les axes de rotation de la caméra virtuelle. La superposition des deux vues est considérée parfaite lorsque les amers photographiés et numériques se superposent parfaitement dans la vue.
Pour produire une image cohérente avec les conditions atmosphériques photographiées, l'orientation et la hauteur du soleil sont utilisés pour produire des ombres cohérentes. La nature de l'éclairage (beau temps, ciel gris, etc.) est également utilisée dans le calcul de l'image. L'opacité atmosphérique a été réglée de façon à donner une perspective aux éoliennes du projet par une atténuation progressive de la visibilité avec la distance, sans toutefois compromettre la visibilité des éoliennes éloignées. Afin de retranscrire le plus fidèlement possible la perception du parc éolien en mer, l’orientation des nacelles a été définie selon les vents dominants (245°). L’effet de la courbure de la terre sur la perception visuelle des éoliennes en mer ont été pris en compte dans les photomontages. Le marnage n’a pas été pris en compte dans ces photomontages. Le balisage lumineux diurne a été simulé. Compte-tenu des distances en jeu, et du format d'impression, ces caratéristiques ne sont pas perceptibles dans les photomontages.
L'insertion paysagère consiste à intégrer l'image virtuelle des éoliennes (le rendu) dans la photographie, et parfois à faire disparaître les éoliennes qui peuvent être masquées ponctuellement par un obstacle (arbres, maisons, bateau, etc.).
L'observation à plat est possible compte tenu de l'amplitude limitée du champ visuel, cependant l'observation courbée est toujours préférable. Courbez le photomontage selon un arc de cercle équivalent au champ visuel du photomontage (90° est équivalent à un quart de cercle) et placez votre regard au centre de cet arc de cercle.
Vous serez amené(e) à tourner légèrement la tête de gauche à droite pour observer les détails sur la largeur de l’image. Dans cette situation, les échelles sont bien retranscrites et l’image occupe le même espace qu'en situation réelle.
Pour reconstituer une perception proche de la réalité, il est recommandé d'observer le photomontage à la distance indiquée en bas de chaque page.
Le paysage réel est perceptible sous l'effet de l'éclairage naturel. Pour faire apparaître les détails des photomontages imprimés, il est indispensable de les exposer à un éclairage assez fort: au moins 800 lux1. Pour comparaison, un éclairage en galerie d'art est d'environ 2000 à 3000 lux. Un éclairage naturel extérieur peut atteindre 50 000 lux.
Les photomontages sont disponibles sur Internet via une interface spécialisée développée par Geophom (Carte des photomontages). Cet espace, dédié à la visualisation des photomontages, indique la distance d'observation adaptée pour respecter les échelles et favoriser une perception juste des photomontages. Attention, un mauvais réglage de l'écran peut néanmoins dégrader la restitution de la simulation.
Géophom est une entreprise indépendante dont l’acitivité principale est de produire des photomontages éoliens dans le cadre de l’instruction des projets éoliens. L’expertise de Geophom en photomontage éolien terrestre et en mer est reconnue par de nombreux acteurs de la filière éolienne et par les services instructeur de l’État. Géophom a déjà produit les photomontages des projets éolien en mer de Saint-Nazaire, Noirmoutier, Dieppe - Le Tréport, Courseulles-sur-Mer, Saint-Brieuc, Groix, Provence Grand-Large, Groix, EFGL et EolMed.