La visibilité météorologique de jour est définie par l’organisation Météorologique Mondiale (OMM, 1992a; 2003) comme la plus grande distance à laquelle un objet noir, de dimensions appropriées1, situé au sol, peut être vu et identifié sur le fond du ciel à l’horizon.
Quand elle n’est pas mesurée directement, la visibilité peut se calculer à partir du type, de la taille et de la concentration des gaz et particules présents dans l’atmosphère. Ceux-ci impactent la transparence des couches traversées et donc la visibilité.
Pour cette étude, une climatologie de visibilité a été établie par Météo-France à partir des données du modèle haute résolution AROME de Météo-France. Les données utilisées sont celles des années 2000 à 2019. Pour chaque axe d’étude entre le point de vue côtier et l’éolienne la plus proche du parc fictif, Météo-France a effectué un calcul de visibilité totale en intégrant les données de points espacés de 2,5 km à partir de données horaires entre 06 h et 21 h UTC.
Pour chaque couple parc fictif / point de vue côtier, des statistiques de fréquence de parc éolien en mer fictif visible pour différentes hauteurs ont alors été établies. Les données à 100 m jugées les plus adaptées figurent au paragraphe 3.
Les réductions de visibilité liées aux embruns ne sont cependant pas prises en compte dans cette étude. Les résultats qui suivent peuvent donc être surestimés dans certains cas.
Moyennes des fréquences de parcs fictifs visibles en fonction de leurs positions relatives et des points de vue côtiers.
Il ressort de l’étude que quelle que soit la zone fictive et le point de vue, les visibilités évoluent en fonction de l’heure de la journée et de la saison. En effet les premières heures de la journée sont un moment propice aux phénomènes générant de faibles visibilités notamment près des côtes. De la même manière, au cours des mois d’été les durées de précipitations sont généralement plus faibles ce qui a une incidence sur la fréquence de visibilité des parcs fictifs. Ils seront donc plus visibles à cette période.
Dans tous les cas concernés par la présente étude, on constate que la visibilité d’un parc éolien en mer fictif est diminuée d’un pourcentage variant entre 9 % et 38 %.
Pour rappel, cette statistique surestime un peu les fréquences de visibilité dans la mesure ou elle ne prend pas en compte les cas où la présence d’embruns est observéeb>. Par ailleurs, la rotondité de la terre peut avoir un effet de masquage de toute ou partie d’une éolienne en fonction de sa hauteur et de sa distance du point de vue. Cet aspect n’est pas pris en compte.