Projet éolien en mer en Sud-Atlantique
La visibilité
Visibilité météorologique

En complément des photomontages, Météo France a réalisé une étude de visibilité météorologique des parcs éoliens en mer fictifs. L’objectif est de tenir compte des conditions météorologiques qui influent sur la perception visuelle des parcs. Cinq points côtiers ont été retenus sur l’ensemble de la façade pour cette étude : Plage de la Pergola, La Cotinière, Pointe de Chassiron, Pointe Espagnole, Phare de Cordouan.

La visibilité météorologique de jour est définie comme la plus grande distance à laquelle un objet noir, de dimensions appropriées(1), situé au sol, peut être vu et identifié sur le fond du ciel à l’horizon

Afin de calculer la visibilité en direction du parc éolien fictif, nous avons utilisé les données du modèle AROME à 20 et 100 m de hauteur. La visibilité a été calculée le long d’un axe compris entre la côte et une éolienne du parc fictif considéré en sélectionnant un point tous les 2,5 km. La méthodologie a ensuite été appliquée pour chaque binôme « point côtier/parc éolien fictif » pour chaque heure dans le créneau 6 h – 21 h UTC(2) et chaque jour de l’année pour la période 2009-2018. L’ensemble de ces données de fréquence a ensuite permis de calculer des moyennes de visibilités mensuelles et annuelles. Ces résultats sont présentés ci-après sous forme d’histogrammes et par trimestre. Ils représentent la fréquence à laquelle le parc fictif est visible depuis le continent. Dans ces calculs la courbure de la terre n’est pas prise en compte, seule la visibilité météorologique est renseignée(3).

L’étude complète est disponible en cliquant sur ce lien.

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1 : Il s’agit de la taille qui permet de distinguer un objet à l’œil nu en l’absence de phénomènes particuliers affectant la visibilité (brouillard, pluie, neige, etc.). Cette taille doit être suffisamment grande pour permettre de distinguer cet objet s’il est situé au-delà de l’horizon. En effet, en raison de la rotondité de la terre, tout objet de dimensions trop faibles, situé à plus de 4789 mètres (au-delà de l’horizon), sera masqué pour un observateur de 1,80 m.

2 : Coordinated Universial Time. Pour la métropole, il y a un décalage de -1h avec l’heure locale en hiver et de -2h en été.

3 : Un calcul géométrique prenant en compte la rotondité de la terre permet de retrouver qu’une éolienne de 200 m sera visible jusqu’à une distance de 55,3 km par un observateur de 1m80.

Visibilité théorique

La visibilité théorique peut-être calculée sur la seule base de la topographie. Le résultat exprime la visibilité potentielle d'une ou plusieurs éoliennes en tout point du territoire. Les éoliennes peuvent être partiellement ou totalement masquées par le relief, mais aussi par la courbure de la terre. La rotondité terrestre tend à faire disparaître les éoliennes derrière un horizon, situé à une distance relative à l'altitude de l'observateur. Les obstacles bâtis et boisés n'ont pas été pris en compte dans ces calculs.

Les phénomènes atmosphériques, qui atténuent plus ou moins la visibilité, ne sont pas pris en compte, sauf la réfraction atmosphérique (coefficient de 0.1428). La réfraction atmosphérique tend a déplacer la silhouette des éoliennes au-dessus de l'horizon.

Les cartes présentées ici expriment la fraction potentiellement visible de l'ensemble des éoliennes de chacune des 3 zones de parcs fictifs. Le résultat est donc exprimé en pourcentage de visibilité des projets fictifs.

Téléchargement des cartes de visibilité théorique (ZVT)
Parc fictif N°1 Parc fictif N°2
Parcs fictifs N°3